Lettre au père

    Représentations

  • Du 10/01/2012 au 19/01/2012  – Théâtre Vidy, Lausanne
  • Du 24/01/2012 au 11/02/2012  – Théâtre des Bouffes du Nord, Paris
  • Du 14/02/2012 au 25/02/2012  – Théâtre Vidy, Lausanne
  • Le 26/02/2012  – Maison des Arts du Léman, Thonon
  • Du 06/03/2012 au 08/03/2012  – Comédie de Valence
  • Du 12/03/2012 au 14/03/2012  – Centre Dramatique Régional, Tours
  • Le 16/03/2012  – Le Rive Gauche, Saint-Etienne du Rouvray
  • Du 20 au 24 mars 2012  – Théâtre de la Cité, Toulouse
  • Du 27 au 28 mars 2012  – Le Moulin du Roc, Niort
  • Le 3 avril 2012  – Ma scène nationale, Montbéliard
  • Du 22 au 26 janvier 2013  –  Théâtre de la Renaissance, Oullins
  • Le 16 avril 2013  – Le Préau, Vire
  • Du 14 au 16 mai 2013  – Le Théâtre, Sénart

Le projet

Vouloir épuiser par une lettre, même de cinquante pages, les incompréhensions accumulées durant trente six années, est bien sûr voué à l'échec, et Kafka le sait sans doute. Il s'agit là d'autre chose. Il s'agit d'abord d'une tentative de sauvetage par l'écriture. Trouver une langue qui résoudrait l’équation intérieure d'un enfant blessé, devenu adulte, sur le point de se marier, voire de devenir lui-même père.

Cela donne un texte d'une rare densité, où le besoin de précision, le souci de ne rien cacher, de ne rien dire qui ne soit une vérité sensible, trahit une immense demande d'amour d'un fils à son père. Ainsi, il ne s'agira pas d'appuyer le versant violent, l'attaque en règle, le réquisitoire. Derrière cette apparente charge, il y a un humour sensible, un désir de dialoguer, un rêve de légéreté qu’il faudra savoir entendre.

Si ce texte nous touche autant, c'est sans doute qu'il dépasse de loin l'ordre du privé, et qu'il touche et ébranle nos structures profondes. C'est un texte sur la survie mentale de l'individu, sur sa construction vitale.

À propos de l'acteur

Jean-Quentin Chatelain

Formé au Cours d'Art Dramatique de Genève, puis au TNS de Strasbourg, Jean- Quentin Châtelain joue dans une cinquantaine de spectacles. Il est mis en scène par Claude Aufaure (Félix de Robert Walser), Roland Auzet (Théâtre des opérations de Maurice G. Dantec), Bruno Bayen (Schliemann, mise en scène de l'auteur), Bernard Bloch (Antoine et Cléopâtre de William Shakespeare), Patricia Bopp, Robert Bouvier (Une lune pour les déshérités d'Eugène O'Neill), André Engel (Lulu de Frank Wedekind), Jean-Claude Fall (Still life d'Emily Mann), Michel Froehly (Quai Ouest de Bernard-Marie Koltès), Adel Hakim (Exécuteur 14, mise en scène de l'auteur), Jean-Louis Hourdin (Woyzeck de Georg Büchner), Joël Jouanneau (La Dédicace de Botho Strauss, Le Bourrichon, comédie rurale mise en scène de l'auteur, L'Idiot d'après Fiodor Dostoïevski, La Tragédie de Coriolan d'après Shakespeare, Kaddish pour l'enfant qui ne naîtra pas d'Imre Kertész), Jacques Lassalle (Médée d'Euripide), Jorge Lavelli (Les Comédies barbares de Ramón de Valle- Inclán), Moshe Leiser (Dibbouk, mise en scène de l'auteur), Françoise Lepoix (L'Entre-deux rêves de Pitagaba conté sur le trottoir de la radio, de Kossi Efoui), Jean-Michel Meyer (Premier amour de Samuel Beckett), Valère Novarina (La Scène, mise en scène de l'auteur), Valentin Rossier (Dialogues d'exilés de Bertolt Brecht et Richard III de William Shakespeare,), Emmanuel Schaeffer (Comment rendre l'autre fou, mise en scène de l'auteur), Stuart Seide (La Tragédie de Macbeth de William Shakespeare) ou Bernard Sobel (Philoctète d'Heiner Müller). Claude Régy fait appel à lui pour Le Criminel de Leslie Kaplan, Le Cerceau de Victor Slavkine, La Terrible Voix de Satan de Gregory Motton, Des couteaux dans les poules de David Harrower, L' Homme sans but d'Arne Lygre et Ode Maritime de Fernando Pessoa (nomination pour le Molière du comédien en 2010). En 2012, Jean-Yves Ruf le met en scène dans Lettre au père de Kafka aux Bouffes du Nord. Au cinéma, il tourne dans une vingtaine de longs-métrages réalisés par Didier Haudepin (Elsa, Elsa), Daniel Vigne (Une femme ou deux), Andrzej Wajda (Les Possédés), Claire Denis (Chocolat, J'ai pas sommeil), Marco Pico (La Cavale des fous), Pierre Maillard (Chronique), Robert Kramer (Walk the Walk), Alain Tanner (Fourbi), Laurence Ferreira Barbosa (J'ai horreur de l’amour), Noémie Lvovsky (La vie ne me fait pas peur), Xavier Mussel (Le Communicateur), Bertrand Blier (Les Acteurs), Mathieu Amalric (La Chose publique) ou encore Philippe Collin (Aux Abois).

Un texte inévitable

J'avais lu très tôt la Lettre au père, j'étais un tout jeune homme, et j'ai reçu ce texte en pleine figure. Depuis, il restait dans mes pensées comme un mélodie lancinante qu'on ne peut s'empêcher d'entendre de loin en loin. Une plage se libérait à Vidy, un projet du Chat Borgne tombé à l'eau. Je n'ai pas réfléchi, ce sera La lettre au père. Je savais qu'un jour je devais m'attaquer à ce texte. Et je n'ai pas hésité non plus sur le comédien.
Je connaissais Jean-Quentin, on se tournait autour depuis longtemps. Il aimait beaucoup ce texte. Cela s'est décidé très vite et très simplement. J'ai de grands souvenirs de répétitions. Jean-Quentin est un comédien qui possède la rare faculté de pouvoir se mettre complètement en danger sur un plateau, et de tutoyer les gouffres. Je savais à quel point il était entier et ne m'attendais pas à trouver en face de moi un comédien sage et obéissant.
C'est le premier monologue que je mettais en scène, et cette création ouvrit un champ de recherche pour la compagnie. Mettre en scène un monologue, c'est accompagner un acteur, une actrice, c'est aussi aussi entrer dans son processus. Regarder travailler Jean-Quentin, sa manière de malaxer le texte, de le rêver, de le travailler au pupitre, comme un musicien, son refus de venir au plateau trop tôt, sa capacité à prendre le texte en lui, comme s'il devenait son propre monologue intérieur, bref, son processus de travail transmis en grande partie par son maître Claude Régy, ce fut pour moi une leçon de théâtre qui est resté gravée.
Et cela m'a donné l'envie et le besoin d'accompagner par la suite Jeau-Christophe Cochard, Mounia Raoui, Lorelyne Foti, Paul Minthe. La lettre au père, cette création, a été une expérience initiatrice qui a infléchi notre travail au Chat Borgne.

Illustration de la création Lettre au père

<span class="fontBold">Archives</span> - 2011/2012

Lettre au père

Franz Kafka

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Lettre au père

Franz Kafka

Ce texte, Kafka l'a écrit à un moment charnière de sa vie. Avant de franchir le pas du mariage, il sent le besoin de faire le bilan de ses peurs, de ses terreurs d'enfant, et d'inventer un autre mode de relation avec son père. Le projet paraît simple, mais c'est évidemment un piège qu'il se tend à lui-même, et c'est ce qui fait la force de ce texte. C'est aussi bien une déclaration d'amour, un appel au secours, une volonté d'apaisement, qu'une déclaration de guerre, un long et terrible réquisitoire.
      Jeu
    • Jean-Quentin Châtelain
  • Mise en scène Jean-Yves Ruf
  • Scénographie et costumes Laure Pichat
  • Lumière Christian Dubet
  • Son Jean-Damien Ratel
  • Traduction Monique Laederach
Coproduit par :
Théâtre Vidy, Lausanne
Soutenu par :
DRAC Alsace
La compagnie Chat Borgne est conventionnée par la DRAC et la Région GRAND EST.